Pour rencontrer Oran, il est désigné comme
remplaçant. Dans la foulée, en fin de saison, les dirigeants de l’USM se
présentent. Ils offrent un boulot de réparateur de pompes à essence. Pour
vingt francs (d’époque) par jour. Larbi accepte. L’engagement est tenu mais les
contraintes du règlement obligent Ben Barek à opérer la première saison en
réserve. Il s’y comporte heureusement avec tant de brio qu’il est sélectionné
dans l’équipe du Maroc qui rencontre Oran et succombe de peu (0-1). Avril 1937, Casa accueille l’équipe de France « B ». La métropole
gagne par 4 buts à 2, mais les manchettes des journaux clament : « Ben
Barek, le meilleur des 22 ».Quelques jours après, Jozsef Eisenhoffer,
l’entraîneur hongrois de l’Olympique de Marseille, débarque à Casa avec des
offres chiffrées. A l’époque, l’OM puisait dans le vivier nord-africain. Les
Zatelli, Bastien, Rabih, Ben Bouali et autre Zermani constituaient l’ossature
de l’équipe. Larbi, conseillé par son frère, discute les propositions. Il
réclame 30 000 francs à la signature et 3 000 francs par mois. Les
pourparlers n’aboutissent pas. Pour le grand bien de l’USM qui remporte en
1937-38 le titre local puis le championnat d’Afrique du Nord aux dépens des
Joyeusetés d’Oran (4-1).L’OM entame un cycle de matches amicaux. Larbi cherche
sa place. « Tu joueras avant-centre », tranche Eisenhoffer. Coup
d’essai face aux Anglais de Southend et huit buts à l’arrivée pour Ben Barek.
Le 24 novembre, au Vélodrome, ce sont les débuts officiels face au Racing de
Paris. Larbi « promène » Gusti Jordan, le demi -centre de l’équipe de
France et marque deux buts sur les cinq de l’OM. Les dirigeants du Racing
proposent 150 000 francs pour s’attacher les services de celui que l’on
commence à appeler « la Perle noire ». Marseille refuse. Larbi
rétrograde et joue désormais intérieur gauche aux côtés du Hongrois Kohout
alors qu’Aznar est leader d’attaque. Sur terrain gras comme sur le sol gelé,
l’excellente technique du Marocain fait merveille. Son style à la fois
spectaculaire et efficace enthousiasme les foules. Sa réputation grandit chaque
jour. En juin se joue la dernière journée du championnat. L’OM est favori et
Larbi rêve de son premier titre. Las, lors de l’ultime rencontre face à
Strasbourg, il se blesse à la tête dans un choc avec un adversaire. Il reprend
le jeu mais l’OM s’incline (0-1).Le 15 juin, Larbi s’embarque pour Casa avec un
bagage de souvenirs et d’expérience : il est vice -champion de France et
international. Sa première sélection remonte au 4 décembre 1938 face à
l’Italie, champion du monde, à Naples (0-1). La seconde date du 22 janvier
1939. Sur la pelouse grasse du Parc des Princes, à Paris, face à la Pologne.
Ben Barek, diabolique, fait marquer trois des quatre buts qui concrétisent la
supériorité du Onze tricolore. Le 16 mars, c’est un nul (2-2) devant la Hongrie
à Paris, et le 18 mai, il contribue au succès de la France sur la Belgique
(3-1).De retour à Marseille avant l’ouverture de la saison 1939 – 40, Larbi se
remet à la tâche, joue quatre matches amicaux. Le championnat n’aura pas lieu.
C’est la guerre. Larbi rentre au pays et reprend du service avec l’USM qui
enlève, quatre années de suite le titre et remporte, en 1942, la Coupe
d’Afrique du Nord. La même année, Ben Barek et Abdelkader Hamiri, la vedette du
Racing de Casa, forment l’aile gauche d’une sélection d’Afrique du Nord où l’on
retrouve, au poste d’ailier droit le futur champion du monde de boxe, Marcel
Cerdan. « Le Bombardier » fournit à la « Perle noire » le
centre qui lui permet d’obtenir le but égalisateur (1-1) face à la France. Mai 1945, la paix est revenue. Le sport revit, à Casa a lieu un stage
d’entraîneurs sous la direction de Helenio Herrera, Edmond Delfour et André
Simonyi. Herrera propose à Ben Barek de venir à Paris, au Stade français, Larbi
s’interroge. Il est marié, a deux gosses et sa mère à charge. Les propositions
parisiennes sont alléchantes. C’est ainsi que pour la troisième fois, il reprit
le paquebot pour Marseille. Et par un matin pluvieux de novembre, il débarque à
la gare de Lyon coiffé de son fez. La presse de la capitale est sur le quai, au
grand complet. Labri a coûté au Stade un million de francs (chiffre record des
transferts à l’époque).
Son
arrivée bouleverse la vie du Stade. L’équipe métamorphosée, accomplit d’énormes
progrès. A paris et en province, elle bat les records de recette. Les clubs
visités libellent leurs affiches : « Ben Barek et le Stade
français ». Le but est atteint à la fin de la saison. Le Stade, grâce à
son esprit collectif, sa jeunesse et sa vitalité et aux exploits de Larbi,
obtient le droit d’accéder à la 1ère division. 1946-47, le Stade est parmi l’élite, Ben Barek n’est pas là. Aux télégrammes
expédiés par ses dirigeants, il répond : « Je fais ramadan à
Casa… ». Le mois de jeûne s’achève et la « Perle noire » ne
donne pas signe de vie. Elle exige des garanties sérieuses. On lui donne satisfaction,
elle revient au Stade. Et se donne sans réserve à sa tâche.En division I, les
adversaires sont solides, le niveau technique plus élevé. Les exploits
personnels de Ben Barek et de son compère hongrois Nyers ne suffissent pas à
propulser l’équipe au sommet. Le Stade est à la peine. L’entraîneur Herrera est
limogé. Son remplaçant Bunyan échoue à son tour. Herrera est rappelé. Ben Barek
récupère son enthousiasme et prend une part décisive aux succès ultérieurs du
Stade qui remonte au classement.Le match Paris – Nord du 1er novembre 1947
consacre le triomphe du Marocain. Il se joue de ses opposants, disloque leur
défense et réalise une prodigieuse exhibition qui tient de la démonstration et
de la jonglerie. C’est un véritable plebiscite populaire. Larbi vit
à Boulogne. Il occupe un deux pièces dans un immeuble en face des usines
Renault. Chaque midi, il déjeune avec la plupart des « célibataires » du Stade
à la cantine des employés de la Maison Malaud (le président du club). Sa
mère (son épouse est décédée), ses gosses Hamidou et Mustapha, restés à Casa,
sont l’objet de ses constantes sollicitations.
Ses camarades de l’équipe de France sont les premiers à admirer l’homme autant
que le footballeur d’exception. Moins d’un mois après son retour du Maroc,
Larbi prenait le 6 décembre 1945, le départ d’une expédition tricolore à
Vienne. Epuisé et malade après un voyage mouvementé, il n’est pas très
opérationnel au coup d’envoi du match disputé sous l’œil des troupes
d’occupation et sous une pluie fine et glaciale. Les Tricolores sont submergés
(1-4). Le 15 décembre, c’est encore sous la pluie, dans un véritable marécage
qu’une équipe de France partit à l’attaque des « Diables rouges »
belges, au stade du Daring, à Bruxelles. Ben Barek ne fut pas d’un grand
secours pour sa formation. Le 7 avril 1946, pour France – Tchécoslovaquie, Larbi retrouve forme et
confiance. Il brille d’un vif éclat, marque un des trois buts français. Une
semaine plus tard à Lisbonne, les Tricolores doivent à nouveau baisser
pavillon, au stade national (1-2). Ben Barek qui n’a été très en vue, est
accusé par des échotiers en mal de copie, d’avoir trop fréquenté
les…pâtisseries de Lisbonne ! Le 5 mai à Colombes, sur un terrain sec, balayé par un vent violent, le Onze de
France prend sa revanche sur l’Autriche (3-1), Larbi fait une bonne exhibition
sans plus. Le 19, c’est un triomphe historique. La France bat pour la première
fois l’équipe nationale professionnelle d’Angleterre (2-1). Ben Barek se
comporte en bon coéquipier, utile et travailleur. Il est incapable de se plier à l’organisation collective d’une équipe
nationale. En fait, Larbi est évincé du Onze de France, où sa tenue reste
cependant excellente, pour « délit d’origine ». A son tour, la FIFA,
prenant prétexte de son origine nord-africaine, ne retient pas la candidature
du Marocain pour l’équipe de l’Europe qui doit affronter la Grande-Bretagne à
Glasgow. Ben Barek ne tombe pas dans la rancœur. Il prépare sa revanche
sportive et l’obtient, haut la main, à l’occasion du match Paris – Nord du 1er
novembre 1947. Il est rappelé pour affronter, une nouvelle fois, le … Portugal.
Le 23 novembre, à Lisbonne, Larbi joue crispé et timoré en première période.
Après la pause, il reprend sa manière habituelle. Il conserve la balle, dribble, feinte, démarque ses partenaires de l’attaque…
Il permet à Ernest Vaast de marquer un but avant d’obtenir le quatrième et
dernier point de la partie d’un shoot superbe. Il est la vedette du match
(4-2), sauf pour son implacable censeur Gabriel Hanot qui l’accable de
critiques virulentes, Serein, Larbi s’en remet au verdict des foules sportives. Le sélectionneur refuse des suivre les conseils de G.Hanot (qui, plus tard,
s’acharnera à « démolir » Raymond Kopa). Ben Barek ajoute, en 1948,
quatre nouvelles capes à son palmarès deux échecs face à l’Italie, à Colombes
(1-3) et à la Belgique, à Bruxelles (2-4) et deux victoires, à Colombes, face à
l’Ecosse (3-0) et le 12 juin, à Prague, devant la Tchécoslovaquie (4-0). C’est
le match de l’au -revoir avec le football français.Helenio Herrera profite de
la braderie pour se faire engager par Valladolid avant de rejoindre la « perle
noire » à l’Atletico. Larbi s’embarque pour Madrid avec sa nouvelle épouse
parisienne, Louisette. Il est assez amer de quitter une ville qui l’a tant
applaudi et aimé. Exilé, le Marocain a vite fait de conquérir les foules du
stade Metropolitano. Son art est un régal pour les supporters du club
« rouge et blanc ». A l’issue de la première saison, l’Atletico est
quatrième derrière Barcelone, Valence et le Real Madrid. Il boucle en vainqueur
le championnat 1949-50.C’est le premier titre remporté par le club madrilène
depuis sa création. Il récidive l’année suivante. Grâce à l’apport de Ben Barek
mais aussi du Suédois Carlsson, il totalise, en deux saisons, la bagatelle de
158 buts !
L’Atletico Madrid effectue une tournée en France. C’est un nouveau plébiscite populaire à Paris et à Reims. Larbi aimerait retrouver ses premières amours mais son contrat avec les « rouge et blanc » court encore. L’Atletico cède son sceptre à Barcelone et rentre quelque peu dans le rang.
Décembre 1953, Ben Barek suit un stage d’entraîneurs à Paris. Il rencontre Jean Robin, le fils du président de l’OM. Celui-ci le convainc de revenir à Marseille. Pierre Robin franchit les Pyrénées et s’en va racheter le contrat du Marocain. Larbi retrouve la Cannebière et le stade vélodrome. Sa femme est toute en joie.Ben Barek n’a rien de perdu de son talent. Pour le grand bien de l’OM et pour le bonheur du buteur suédois Gunnar Andersson qui retrouve le punch. Marseille quitte les profondeurs du classement et améliore son capital de buts. En Coupe de France, l’OM bat successivement Rouen (3-2), Sedan (2-1) et atteint la finale. Larbi a, à quelques jours près, 37 ans lorsqu’il pénètre sur la pelouse du stade de Colombes pour la première (et la dernière) finale de sa carrière. En face de l’OM, l’OGC Nice et sa vedette…marocaine, Abderahman Mahjoub. Les Niçois prennent d’entrée l’avantage et mènent par 2-0 après un quart d’heure de jeu. Andersson a beau réduire le handicap (1-2), Marseille est battu. Larbi qui a tout donné sur le terrain, est très déçu. Algérie, 9 septembre 1954, un tremblement de terre détruit la ville d’Orléansvilles (aujourd’hui Chlef) et fait 1450 morts. Pour venir en aide aux sinistrés, un match de bienfaisance est organisé le 7 octobre au Parc des Princes à Paris. Il oppose l’équipe de France (encore toute meurtrie de sa campagne peu brillante de la Coupe du monde 1954) à une sélection de professionnels nord-africains. C’est ainsi qu’autour de Ben Barek, on réunit les Algériens Boubekeur, Zitouni, Arribi, Ben Tifour, Meftah, Belaïd et Haddad les Marocains Mahjoub Abderrazak et Salem et le Tunisien Hassouna. Les Tricolores pensent imposer facilement leur supériorité. Ils croient que Larbi et ses frères n’ont que la langue arabe en commun. Ils découvrent à leurs dépens que les Nord-africains parlent sur le terrain en … arabesques. Les 30 000 spectateurs ovationnent Ben Barek avant le match. Par sympathie et pour protester contre les manœuvres visant à l’évincer de l’élite du football français. Chaque action de le « Perle noire » est soulignée par des acclamations. Ainsi la magnifique passe qui permet à Abderrazak de battre le portier François Remetter et d’ouvrir le score. Ainsi ce tir superbe qui fait mouche. Mahjoub lui aussi se montre à son avantage et éclipse ses vis-à-vis français. Et Abderrazak, la flèche noire, réussit le doublé. Une victoire (3-2) méritée et un nième plébiscite parisien pour Ben Barek. Le sélectionneur Jules Bigot ne reste pas insensible au verdict populaire : Larbi et Mahjoub sont rappelés en équipe de France qui doit affronter le 17 octobre, à Hanovre, l’Allemagne, championne du monde. Quel retour tonitruant !37 ans et demi, seize ans après ses débuts à Naples, Ben Barek réendosse le maillot bleu. Pendant une demi-heure, il est l’animateur offensif d’une équipe de France bien inspirée. Puis c’est l’accident musculaire. Larbi quitte ses coéquipiers. A cette occasion, le plus célèbre reporter français de radio, Georges Briquet insistera pendant soixante-treize minutes sur la qualité du « remplaçant de Ben Barek », auteur de deux buts et qui s’appelle Jacques Foix.
L’Atletico Madrid effectue une tournée en France. C’est un nouveau plébiscite populaire à Paris et à Reims. Larbi aimerait retrouver ses premières amours mais son contrat avec les « rouge et blanc » court encore. L’Atletico cède son sceptre à Barcelone et rentre quelque peu dans le rang.
Décembre 1953, Ben Barek suit un stage d’entraîneurs à Paris. Il rencontre Jean Robin, le fils du président de l’OM. Celui-ci le convainc de revenir à Marseille. Pierre Robin franchit les Pyrénées et s’en va racheter le contrat du Marocain. Larbi retrouve la Cannebière et le stade vélodrome. Sa femme est toute en joie.Ben Barek n’a rien de perdu de son talent. Pour le grand bien de l’OM et pour le bonheur du buteur suédois Gunnar Andersson qui retrouve le punch. Marseille quitte les profondeurs du classement et améliore son capital de buts. En Coupe de France, l’OM bat successivement Rouen (3-2), Sedan (2-1) et atteint la finale. Larbi a, à quelques jours près, 37 ans lorsqu’il pénètre sur la pelouse du stade de Colombes pour la première (et la dernière) finale de sa carrière. En face de l’OM, l’OGC Nice et sa vedette…marocaine, Abderahman Mahjoub. Les Niçois prennent d’entrée l’avantage et mènent par 2-0 après un quart d’heure de jeu. Andersson a beau réduire le handicap (1-2), Marseille est battu. Larbi qui a tout donné sur le terrain, est très déçu. Algérie, 9 septembre 1954, un tremblement de terre détruit la ville d’Orléansvilles (aujourd’hui Chlef) et fait 1450 morts. Pour venir en aide aux sinistrés, un match de bienfaisance est organisé le 7 octobre au Parc des Princes à Paris. Il oppose l’équipe de France (encore toute meurtrie de sa campagne peu brillante de la Coupe du monde 1954) à une sélection de professionnels nord-africains. C’est ainsi qu’autour de Ben Barek, on réunit les Algériens Boubekeur, Zitouni, Arribi, Ben Tifour, Meftah, Belaïd et Haddad les Marocains Mahjoub Abderrazak et Salem et le Tunisien Hassouna. Les Tricolores pensent imposer facilement leur supériorité. Ils croient que Larbi et ses frères n’ont que la langue arabe en commun. Ils découvrent à leurs dépens que les Nord-africains parlent sur le terrain en … arabesques. Les 30 000 spectateurs ovationnent Ben Barek avant le match. Par sympathie et pour protester contre les manœuvres visant à l’évincer de l’élite du football français. Chaque action de le « Perle noire » est soulignée par des acclamations. Ainsi la magnifique passe qui permet à Abderrazak de battre le portier François Remetter et d’ouvrir le score. Ainsi ce tir superbe qui fait mouche. Mahjoub lui aussi se montre à son avantage et éclipse ses vis-à-vis français. Et Abderrazak, la flèche noire, réussit le doublé. Une victoire (3-2) méritée et un nième plébiscite parisien pour Ben Barek. Le sélectionneur Jules Bigot ne reste pas insensible au verdict populaire : Larbi et Mahjoub sont rappelés en équipe de France qui doit affronter le 17 octobre, à Hanovre, l’Allemagne, championne du monde. Quel retour tonitruant !37 ans et demi, seize ans après ses débuts à Naples, Ben Barek réendosse le maillot bleu. Pendant une demi-heure, il est l’animateur offensif d’une équipe de France bien inspirée. Puis c’est l’accident musculaire. Larbi quitte ses coéquipiers. A cette occasion, le plus célèbre reporter français de radio, Georges Briquet insistera pendant soixante-treize minutes sur la qualité du « remplaçant de Ben Barek », auteur de deux buts et qui s’appelle Jacques Foix.
Hanovre, terminus international pour la « Perle noire », annonce
aussi la retraite. Trahi par ses vieux muscles, Ben Barek décide, en juin 1955,
de mettre fin à sa carrière. Il ne rentre pas directement au Maroc mais prend
la route de Sidi Bel Abbès (Algérie) où il opère pendant deux saisons sous les couleurs de l'USMBA avec une arrivée pour la premiere fois de l'histoire de ce grand club en finales de la coupe d’Afrique du nord une finale inédite de club de la ville de sidi bel abbes (USMBA et le SCBA) qui n'a pas eut lieu en raison des événements de l’époque . En 1957,
il est chargé de préparer l’équipe nationale du Maroc en vue des Jeux panarabes
de Beyrouth. Le Maroc tient en échec l’Irak, bat la Libye et la Tunisie et
s’adjuge la médaille d’or. Mais au retour du Liban, Ben Barek est remercié par
la fédération royale marocaine de football (FRMF). Il est rappelé en 1960 pour
une courte durée. Il rompra par la suite et définitivement avec la FRMF qui se
montrera fort ingrate et l’oubliera. Sidi Bel Abbès en post indépendance le relance en 1967, il accepte de tenter
une dernière expérience d’entraîneur De
temps en temps, ses amis footballeurs venaient le solliciter pour les
retrouvailles des anciennes gloires. Mars 1975, Casablanca accueille royalement
le roi Pelé. Le Brésilien tient à rendre hommage à son illustre aîné. Emouvante
est la rencontre entre les deux dieux noirs du ballon. Un méchoui géant la
scelle. Puis Pelé remet à Ben Barek une médaille d’or et un des célèbres
maillots marqués du numéro 10 qu’il porta au FC Santos. Par ce geste, le roi
rend hommage au pionnier qui n’avait pas connu la télévision. Le 10 mai, El Hadj Larbi Ben Barek est à Paris. Il conduit une équipe d’anciens
pros marocains invitée à affronter une sélection d’anciens internationaux français.
Ben Barek a…58 ans. Il est entouré par Mahjoub, Akesbi, Bettache, Abderrazak,
Chicha, Brahim, Tatum, Hamidouche et autre Maaroufi. Le public de Saint-Ouen
s’offre une heure et demi de vrai bonheur. Larbi orchestre la manœuvre. Il
« distille » des balles en or a Akesbi et Abderrazak qui
« plantent » quatre buts. La « Perle noire » qui n’a rien
perdu de son toucher de balle magique, tient sur ses jambes tout le match. Au
coup de sifflet final, une marée humaine envahit la pelouse et le porte en
triomphe. Les larmes coulent… Elles couleront de nouveau en 1976 lorsque Louisette dira adieu à jamais à
Larbi après vingt-six années de vie heureuse. Les larmes et la solitude
deviendront les campagnes fidèles de l’ermite de la rue de Nancy surtout après
le décès de l’un de ses fils.
Oublié par le football auquel il a tant donné, Ben Barek passe sa vieillesse
avec ses souvenirs et ses trophées. Ses enfants s’occupent de lui avec amour
mais ses rares sorties sont réservées à la mosquée, eu cimetière où il va se
recueillir sur la tombe de Louisette et au marché du coin.
En 1982, à l’occasion du Mundial espagnol, il veut mettre sur pied une tournée des vétérans en Espagne mais ni la Fédération royale marocaine de football (FRMF), ni le ministère de tutelle ne le soutiennent. Il projette aussi de rédiger ses mémoires mais ne trouve pas de plume amie.
En 1988, le Maroc accueille la Coupe d’Afrique des nations. La fête du ballon africain se déroule sans lui. Parce que les organisations ont omis de l’y associer comme plus tard les mêmes jugèrent pas utile de le faire participer pleinement, en 1988 et 1992, à la campagne marocaine pour l’organisation de la Coupe du monde.Avril 1988, c’est la dernière sortie internationale de Ben Barek. Alger qui célèbre le 30è anniversaire de l’équipe du FLN déroule le tapis rouge devant la « Perle noire ».
En 1982, à l’occasion du Mundial espagnol, il veut mettre sur pied une tournée des vétérans en Espagne mais ni la Fédération royale marocaine de football (FRMF), ni le ministère de tutelle ne le soutiennent. Il projette aussi de rédiger ses mémoires mais ne trouve pas de plume amie.
En 1988, le Maroc accueille la Coupe d’Afrique des nations. La fête du ballon africain se déroule sans lui. Parce que les organisations ont omis de l’y associer comme plus tard les mêmes jugèrent pas utile de le faire participer pleinement, en 1988 et 1992, à la campagne marocaine pour l’organisation de la Coupe du monde.Avril 1988, c’est la dernière sortie internationale de Ben Barek. Alger qui célèbre le 30è anniversaire de l’équipe du FLN déroule le tapis rouge devant la « Perle noire ».
Pendant
trois jours, El Hadj Larbi retrouve la chaleur de l’amitié et la joie de vivre.
Intarissable sur le football, il conquiert les jeunes qui n’étaient pas encore
nés lorsqu’il avait raccroché les crampons. Alger
espère le revoir en février 1990 lorsque la Confédération africaine de football
lui décerne l’ordre du Mérite. Las, la FRMF oublie de lui offrir un titre de
voyage. Comme si elle avait voulu l’enterrer vivant. Le 16 septembre 1992, Larbi est trouvé sans vie dans sa chambre. Son décès
remontait à trois jours. Triste fin pour un roi. Pour un artiste de génie. Pour
un champion de la balle hors du commun. Un monument. Sidi Bel Abbes et ses milliers de sportifs ne
l’a pas oublié et nos enfants sont appelés a savoir que l’un plus grands
joueurs du monde porta le maillot de L’USMBA
NB :Deux sources sont a l’origine de ce papier qui appelle certainement
d’autres témoignages A noter que le journal la VDSBA dont le fondateur est
notre ami Si Kadiri a déjà publié le dit papier que nous reprenons ici dans
notre site
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